Ambatondrazaka

Enfin des news après quelques jours de silence web. Internet est à Befoza mais les panneaux solaires de la ferme font des caprices depuis la fête du nouvel an qui a épuisé les batteries. De ce fait, les sœurs préfèrent éteindre toute l’électricité sauf le congélateur pour que celui-ci et sa cargaison de poissons ne tombe pas en panne. Comme ils sentent déjà fort, nous sommes entièrement d’accord avec elles !

Nous mangeons donc à la bougie le soir, cela rend le repas très chaleureux ! Bien conçues, les toilettes et la salle d’eau sont fermées par des portes en bois qui laissent passer la lumière par leurs nombreux interstices. Nos manques les plus grands étant l'eau qu'il faut aller puiser au puit pour se laver... et Internet, manque comblé aujourd’hui !

En début de semaine, nous sommes partis avec Sœur Jeanne-Marie pour Ambatondrazaka, la ville principale de la région afin de présenter au Chef de Région (équivalent du Président de Région en France) le nouveau projet sur lequel nous avons travaillé : la création d’une orangeraie à Befoza. Ambatondrazaka étant situé à une centaine de kilomètres de Befoza (soit 3h00 de temps en taxi brousse) il était plus raisonnable de passer la nuit dans cette ville d’autant plus qu’il y existe une autre communauté des Sœurs Saléziennes plutôt nombreuses à Madagascar. Elles s’occupent d’une très grande école de 1000 élèves répartis dans des classes de 55 à 70 enfants, ce qui est courant dans le pays. C’est au cœur de cette école que nous avons dormi, la porte de notre chambre donnant directement sur la cour de récréation.

Nous avons eu une petite pensée pour la rentrée française, pendant les trois heures de Taxi-brousse nécessaires pour rejoindre la ville, 3h00 insuffisants pour rassasier nos yeux du spectacle offert, 3h00 entièrement suffisants pour avoir mal aux fesses cependant...

Nous roulons entre 20 et 60 km heure selon l’état de la piste. Nous traversons des plateaux de terre rouge, longeons des rizières, traversons de petits villages de terre, croisons de nombreux piétons, zébus, charrettes, vélos et quelques Peugeots préhistoriques.

Nos yeux n’en ont pas perdu une miette, le spectacle est incroyable pour nous.

Nous sommes sensés être 3 par banquette, nous démarrons pourtant à 6 sur la notre ! La « 4ième place » est de toute façon toujours occupée. Flo adopte la mode malgache à l’intérieur des taxi-brousse : les cheveux dans un foulard car après 2 voyages en taxi-brousse la leçon est comprise, nous ressortons toujours plein de poussière.