mardi 28 juillet 2009

Home sweet Home

Comme News de France vous l'annoncait en avant-première, nous voilà de retour en France. Nous flottons encore gentillement sur notre petit nuage mais il faut dire qu'avec les surprises qui nous attendaient, il est difficile d'atterrir !

Après un arrêt prolongé à Madrid, nous avons finalement atterri à Londres avec quatre heures de retard.
Stéph et Nico, nos valeureux conducteurs étaient fidèles au rendez-vous et très en forme malgré leur looongue attente !
Ca tombe bien une longue nuit nous attendait...

Passés les effusions, nous nous sommes précipités au parking pour attraper le prochain ferry de la nuit.
Là, une première surprise nous attendait. Non seulement, nous testions au confort d'une C5 incroyablement luxueuse à nos yeux mais en plus, deux coupes et une bouteille de champagne (à laquelle nous avons fait honneur !) nous ont tenu compagnie sur les routes anglaises.

Beaucoup d'anglais fuyant leur pays pour les vacances, nous sommes arrivés à l'heure pour le ferry de 00h40 mais avons dû attendre celui de 3hOO.... Qu'à ne cela tienne, qui connait Nico ne s'étonnera pas qu'un petit pique-nique de survie était prévu. Et qui connait notre famille ne s'étonnera pas que chacun y était allé de son idée et de sa préparation. La nappe et les assiettes installées sur la plage arrière de la voiture, nous sommes donc allés à la pêche aux bonnes surprises : bon pain français, saucisson, foie gras, chaource, salade, taboulet, bière made in Belgique, Bordeaux Médoc, excellent gâteau au chocolat de recette familiale exclusive et un Moto et Motard non nourrissant mais qui a bien plus au barbu !

Chaque découverte nous a fait pousser un cri de joie et un plaisir dégustatif inégalable. Ce pique-nique à deux heures de matin sur un parking de port anglais restera durablement mémorable pour nous quatre !

La traversée fut marquée par un joli lever de soleil, la coupure son et lumière de nos braves compagnons et la rencontre d'une drôle de famille anglaise qui ne prend plus l'avion depuis cinq ans pour éviter de marquer une empreinte carbone trop forte sur la terre. Une conversation un peu décalée et bien sympathique.

C'est donc sous un très agréable soleil matinal que nous avons retrouvé les paysages des Flandres puis des Weppes. Quelle propreté et quel calme ! Et que dire du plaisir d'être soudainement plongés en plein été !

Nous sommes finalement arrivés à sept heures du matin dans la jolie ferme de Nico et Stéph (soit cinq plus tard aue l'horaire initial prévu) pour savourer une envie dévorante de Flo depuis deux mois : un chocolat chaud et des croissants !

Deux heures de sieste plus tard et c'est toute notre famille que nous avons petit à petit retrouvée.
Bap, Mag et la petite Louison qui a enfin fait connaissance de son parrain. Puis les parents de Flo qui vont enfin pouvoir dormir sur leur deux oreilles accompagnés d'Arsène (qui parle !) et de la minuscule Valentine, la dernière arrivée de la famille.

Ont suivi Doud et Nath et leurs deux (grandes) filles, Apolline et Héloïse qui nous ont offert de jolis dessins pour notre retour.

Là-dessus, il était temps de partir pour la soirée que nous avaient organisée Caro et Fred (ils ont appelés ca une crémaillère mais on nous la fait pas !). Nouvelle double surprise : nous avons retrouvé Emile et Flo, invités surprise de la soirée pour nous. Notre retour anticipé devait être une surprise pour Flo, qui est pris qui croyait prendre ! Tous les deux ont bien grandi. Nous avons quitté des grands enfants et nous les retrouvons au seuil de l'adolescence. Quel plaisir de retrouver nos filleuls !

Nous avons une excellente soirée et avons par la même occasion découvert la gigantesque maison que se sont bâtis Fred et Caro.
Le plaisir des retrouvailles familiales s'est prolongé dimanche. Ce fut l'occasion de revoir les deux dernières : Augustine et Léonie qui ne nous ont pas non plus attendus pour grandir.
Dimanche soir, il était temps de franchir une nouvelle étape de retour : après près de huit mois de vagabondage, nous rentrions chez nous !! A l'image des grands moments vécus dans cette maison, nous n'étions pas seuls pour vivre ces retrouvailles. Mag, Louison et Flo nous accompagnaient.
La séquence surprises a alors repris de plus belle. Nos gentils house keepers nous avaient laissé un bien sympathique message et surtout une maison impeccable et rutilante. Même Monsieur Propre était bluffé ! Il a estimé la maison plus propre qu'à notre départ et ça, pour qui connait Monsieur Propre, c'est un compliment inestimable...
Nous nous inquiétions de ne pas pouvoir nourrir nos invités du soir mais c'était sans compter notre incroyable famille qui avait tout prévu : les courses de premières nécessités nous attendaient dans le frigo et les placards : apéro, dîner, yaourt (Humm !), papier toilettes et mouchoirs en papier, rien ne manquait !
Nico et Stéph à Londres, c'était notre petit chocolat secret dans nos sacs. Nous étions loin d'imaginer que c'était toute une boîte que la famille avait préparée !
Voilà un Noël hors saison qui nous a accueillis avec chaleur ! Ca donnerait presque envie de repartir ! (Non maman, promis c'est une blague !!)

Mille merci à vous tous !

jeudi 23 juillet 2009

Lima terminus et circus

Nous voilà donc arrivés à Lima, dernière destination de notre aventure en Amérique du Sud et surtout dernière destination de notre grand voyage !

Les voyageurs rencontrés nous avaient dépeint une ville triste, sans intérêt et dangereuse. Nous nous attendions donc au pire et avons pourtant été agréablement surpris. Certes le ciel varie entre le blanc et le gris et la bruime n'est jamais très loin mais notre âme lilloise peut-elle s'affliger de ca ?

Pour éviter toute mauvaise surprise, nous avons choisi de poser nos sacs dans l'un des quartiers chics de Lima, Miraflores. Et c'est ainsi que nous avons retrouvé une ville plus développée, avec une bonne part de voitures non polluantes, des feux de signalisation et de nombreux immeubles modernes avec vue sur la mer.


Notre dernière soirée fut l'occasion d'un petit bilan personnel sur ce voyage. Tellement de choses à se dire et pourtant nous sentons qu'il est presque encore trop tôt pour le faire. L'aventure ne sera pas terminée avant le retour et notre ré-intégration à notre vie francaise. Nous avons hâte même si nous savons que ce ne sera pas toujours facile. Ah le 1er septembre !

Enfin, pour terminer le voyage en beauté, nous avons retrouvé, à l'école du cirque La Tarumba de Lima, quatre jeunes filles aidées par l'association Caméléon que nous avions rencontrées au mois de mars aux Philippines.
Grâce à un partenariat avec le Cirque Zanzibar, l’école La Tarumba à Lima et l’Académie Fratellini à Paris, ces jeunes filles bénéficient d'une formation de cirque d'un an au Pérou puis en France.

Nous avons eu la chance d'assister à l'un de leur entrainement et nous avons retrouvé avec bonheur leurs sourires, leur joie de vivre et leurs pitreries.

Nous avons aussi découvert à quel point elles sont douées pour cet art.

Nous les avons quittées en espérant bien pouvoir les revoir sur Paris cet automne.
A présent, il est temps pour nous de rejoindre l'aéroport pour notre rendez-vous demain soir à Londres avec Nico et Stéph !
A tous nous vous disons donc See you soon, Hasta Luego et À très bientôt !
Flolive

Ayacucho côté pile

Nous avions choisi de terminer notre voyage à Ayacucho dans le but de rencontrer l'Association Los Gorriones, un orphelinat (Casa Hogar) de 27 enfants créé par Gil et Chantal il y a sept ans.

Nous avons passé une journée avec eux. Certainement l'une des journées les plus riches de notre parcours en Amérique du Sud. Ce fut l'occasion de s'éloigner de la fameuse Plaza de Armas pour découvrir un quartier bien plus pauvre, dessiné par des pistes faites de terre et de cailloux.

Nous avons été très émus par cette journée passée au milieux d'enfants attachants, de señoritas (personnel local) à la patience d'ange, de volontaires francophones plein d'enthousiasme et surtout par la rencontre de Gil, co-fondateur de l'orphelinat, qui irradie l'amour.

Le parcours de Gil et Chantal est "hors norme". Après avoir vécu des années dans une petite maison perchée dans les montagnes en France, le couple a percu le même appel pour partir loin aider les plus pauvres. Après un parcours en Inde et au Népal, c'est finalement au Pérou qu'ils ont choisi de déposer leurs sac à dos pour fonder une Casa Hogar. Il en faut de la volonté et de l'espérance pour créer un orphelinat dans un lointain pays dont on ne connait même pas la langue.

Les enfants sont arrivés rapidement, avant même la création officielle de l'orphelinat, tant la demande dans la région est grande. Ayacucho est en effet le berceau du mouvement terroriste ¨Le Sentier Lumineux¨ qui a dévasté la région pendant vingt ans, jusqu' à la fin des années 90.
La population était prise entre deux feux, ceux des terroristes et ceux de l'armée. Le bilan est lourd, la province enregistre plus de 10 000 morts et 50 000 orphelins. Aujourd'hui, les séquelles sont toujours fortes et se propagent sur les nouvelles générations. Gil nous expliquait qu'il y avait de plus en plus de ¨Casa Hogar¨ ouvertes mais toujours autant d'enfants dans les rues.

L'une des particularités de la Casa Hogar Los Gorriones est de recueillir les enfants dont personne ne veut. Ainsi, la moitié des enfants présentent un handicap plus ou moins important. Pour ne parler que d'elle, Ruth Karina, la fille adoptive de Gil et Chantal, ne peut bouger aucune partie de son corps, ne peut par parler et est aveugle. L'attention de tous les instants portés à ses enfants est un témoignage d'Amour avec un grand A que nous ne sommes pas près d'oublier.

Selon Gil, tout a un sens et tout effet a une conséquence positive. Nous ne savons pas encore qu'elle sera la conséquence de cette rencontre. Mais il nous semblait déjà important de parler de ce projet porté par une vie aussi incroyable.

Pour plus d'information sur Los Gorriones, n'hésitez pas à consulter leur site très bien fait.

mercredi 22 juillet 2009

Ayacucho côté face ...

Avant-dernière destination de notre voyage : Ayacucho. Nous venons de passer quatre jours dans cette ville qui s'est révélée être une charmante surprise.

Nous lui avons trouvé une certaine ressemblance avec Cuzco en un peu moins riche et un peu moins touristique aussi (forcément il n'y a pas de Machu Picchu dans le coin !). Tombés sous le charme, nous avons passé des heures à observer la vie trépidante ou paisible que nous voyions passer sur la Plaza de Armas.

Nos promenades dans la ville étaient à la fois un plaisir pour l'oeil et une peine pour nos poumons. Nous avons apercu quelques unes des 33 églises de la ville tout en respirant la fumée noire des pots d'échappement des collectivos et autres vieilles voitures.

Ayacucho déborde de scènes de vie pittoresques. Encore beaucoup de femmes portent l'habit traditionnel. De nombreuses petites gargotes s'installent dans le centre ville pour vendre de la glace, de la gélatine (un peu la spécialité du coin) ou autres surcreries. Et si les voitures particulières étaient assez nombreuses, nous ne comptons plus les tricyles-taxis qui nous ont klaxonnés pour offrir leur service. Tous ces petits business ont un certain charme à nos yeux qui nous fait parfois oublier que ces marchands gagnent à peine leur vie.

L'appel de l'air pur nous a incité à aller découvrir la campagne environnante. c'est ainsi que nous sommes partis pour Quinua, un petit village traditionnel à 30 kilomètres d'Ayacucho.

A Quinua est érigé un obélisque blanc au milieu d'un ancien champs de bataille qui marqua la victoire décicive des péruviens contre les espagnols et l'indépendance du pays en 1824. Une fois n'est pas coutume, nous n'étions entourés que de touristes péruviens.

L'idée nous trottait dans la tête d'essayer une nouvelle monture. Quinua nous a offert l'opportunité de tester nos talents équestres.

C'est au pas et sur des petits chevaux que nous avons découvert que nous n'avions pas peur...

Nous avons aussi pu constater que l'exploitation du touriste gringo est une discipline dans laquelle les plus jeunes excellent. A mi-chemin du trajet, renseignements pris auprès d'autres touristes mais péruviens cette fois ci, nous avons appris que nous payions le double du prix normal. Ayant l'habitude de demander un juste prix, nous voilà réclamant à nos jeunes cavaliers de payer le bon prix. Sans se démonter, nos jeunes amis nous ont alors expliqués que le prix était bon car nous faisions une boucle en plus dans la pampa. Argument imparable, nous avons donc continué. Et c'est sans surprise que nous avons constaté que la boucle était en fait un écart de trente mètres par rapport au chemin direct... La mauvaise foi sur un visage angélique, c'est parfois plus fort que nous !


Nous avons cependant passé une charmante journée et cerise sur le gâteau, nous avons finalement appris que notre faux billet n'en était pas un. Et comme tous les commercants péruviens semblent experts dans la reconnaissance des faux billets, nous ne pouvons que les croire.

lundi 20 juillet 2009

On a marché sur la dune

Toujours de l'oasis Huacachina qui nous a charmés pour son environnement spectaculaire. Nous y sommes restés une journée de plus. L'occasion de faire reprendre du service à nos frontales et de partir à l'assaut d'une dune avant l'aurore. Nous avions ainsi une charmante vue sur les lumières de l'oasis et Ica au loin.

Nous avons aussi pu admirer, non pas le lever de soleil qui nous a boudés, mais les variations de couleurs du ciel qui sont progressivement passées du noir au gris clair !

(Ca vous évoque quelque chose ? Nous aussi !)

Nous avons partagé ce grand moment avec Vincent que nous avons croisé par hasard et pour la troisième fois en Amérique Du Sud !

Puis, nous avons fini la nuit au bord de la piscine de notre hôtel. Pas désagréable.
Une dernière balade dans l'oasis nous a permis de capturer quelques images et anecdotes.

Un commercant péruvien attendant le touriste tranquillement :

La lagune de l'oasis est entourée d'arcade et d'anciennes cabines de bain. Toutes plus abîmées les unes que les autres. A croire que l'oasis a connue son heure de gloire dans le passé.

Une cuve de mazout nichée au milieu des dunes avec deux amoureux au sommet...


Enfin, un panneau sur l'environnement qui a tout compris au business !


Il était alors l'heure de partir sur Ica pour attraper un bus de nuit, destination Ayacucho. Chance inouïe, avant de trouver notre taxi, nous avons retrouvé nos deux amis des hauts sommets : Marie et Manu. La rencontre fut chaleureuse mais brève car nos plannings de fin de voyage sont incompatibles. Si la montagne vous passionne, on vous invite à aller voir leur blog, ils nous ont promis de nouveaux sommets !

Un taxi nous a ensuite amenés sur Ica où nous attendaient de petites aventures un peu moins drôles que d'habitude.

Une seule compagnie de bus desservait Ayacucho, le choix fut donc vite fait. Un gentil racoleur parlant francais nous a vendu les billets. Il nous a assuré que le bus était semi-cama (= des sièges confortables et fortement inclinables), pour nous le prouver, il nous a dit qu'il y avait seulement 37 sièges et c'est sans aucun problème qu'il nous vendu les places 41 et 42... Bon de toute facon, pour partir ce soir-là, nous n'avions pas le choix du bus.

Mais le monsieur ne s'est pas arrêté à ce premier mensonge : il nous a proposé de payer 20 soles de plus pour avoir deux repas à bord sans que ce soit écrit sur les billets qu'il nous remettait... Peu convaincus de l'existence de ces repas, nous avons refusé. Et nous n'avons aucun doute sur le fait que nous serions restés sur notre faim !

Mais notre gentil racoleur avait plus d'une arnaque dans son sac et c'est sur la dernière que nous sommes fait avoir. Avions-nous de la monnaie sur un billet de 20 soles ? Ben oui, nous avions. Et c'est un faux billet de 20 soles que nous détenons à présent ! Bon, c'est un vol de cinq euros, ca permet de le relativiser plus facilement !

Le guide du routard indiquait que la flotte de la compagnie était vieillissante, c'est le moins que l'on peut dire ! Nous avons roulé à une allure de tortue sur de vieux sièges inclinables à condition de supporter les genous dans le dos... Nous avons mis plus de 10h pour rallier Ayacucho, dont près de la moitié asphyxiés par les vapeurs du pot d'échappement qui visait la soute à bagages et le compartiment voyageur par ricochet...
Au final, rien de bien grave, une bonne douche plus tard et nous étions d'attaque pour découvrir, Ayacucho !