jeudi 28 mai 2009

Valparaíso, un air de bohême

Lundi après-midi, un bus de Santiago nous a diffusé de jolies images de grenouilles en copulation et emmené en même temps à Valparaíso, peut-être la plus jolie ville du Chili.

Valparaíso est un port qui a connu son apogée au dix-neuvième siècle, alors principal port de
 l'Amérique du Sud (douce escale après le périlleux passage du Cap Horn) jusqu'à la création du Canal de Panama qui devint la route priviligiée.

 Aujourd'hui, Valparaíso, est encore une jolie ville aux maisons colorées perchées sur quarante-cinq collines, toutes semblant faire face à la mer. 

Il se dégage une très douce atmosphère. A Valparaíso, encore plus qu'ailleurs au Chili, il semble y avoir plus de chiens et chats des rues que d'habitants.

La beauté de Valparaíso tient beaucoup à ses milliers de maisons aux couleurs vives.

Et à ses nombreuses fresques murales qui forment un musée à ciel ouvert.


Nous avons eu l'occasion de voir un peintre à l'oeuvre. Alphonso Ruiz, qui a décidé de tester notre espagnol en dépassant la vitesse verbale autorisée... Il a laissé sur place Flo, qui n'a retenu que le compliment ¨Guapa¨, (mais n'était-ce pas l'essentiel ?) Oliv' s'est bien accroché et s'en tire avec un très honorable quatre-vingt pourcent de conversation comprise.

Une balade dans Valparaíso requiert de solides mollets...

...une bonne polaire à cette époque et une bonne vigilance car apparemment, il ne fait pas bon avoir une tête de touriste ici !

Nous avons donc sagement écoutés les précautions et avions le minimum sur nous. Chacun surveillant l'autre à chaque photo prise.


Mais ca n'était sans doute pas assez pour Carlos et Miguel, deux sympathiques carabineros qui, en nous voyant nous promener à flanc de colline, nous ont gentiment ramenés à notre pension car le quartier n'était a priori pas sûr. Pour nous ce fut une véritable aubaine car nous étions bien plus loin que nous le pensions et après dix minutes à toute allure dans Valparaíso et un coup de sirène, nous étions devant notre hospedaje, sains et sauf, en pleine forme et enchantés de cette course !

Un post sur Valparaíso ne serait pas complet sans mentionner :

Le poète Pablo Neruda dont nous avons visité la magnifique maison perchée bien entendue sur les hauteurs. Cette maison est un poême à elle-seule. Une carte du seizième siècle présente la Californie comme une Ile, un tableau d'un Chevalier en collerette à été acheté pour tenir compagnie à un tableau d'une princesse à collerette qui aurait pu se sentir seule... Un enchantement qui donne envie de découvrir ses poésies.

Et enfin les quinze petits funiculaires, avancant à la vitesse d'une tortue pour vous permettre de gravir une colline sans trop de fatigue. La plupart datent de la fin du dix-neuvième siècle et du début du vingtième siècle.

Bref une vraie jolie balade de deux jours que nous aurions pu prolonger encore, d'autant plus que notre pension était fort agréable avec une ambiance très familiale, et parce que nous nous sentions presque cousins avec Bernard Durier qui la tient. A une conjugaison près...

Mais La Serena nous appelle et avec elle un bus de nuit, ca faisait longtemps !

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