De Salvador Dali au Capitaine Haddock

L'équipage s'est donc réveillé le bout du nez gelé mais bien motivé pour la seconde journée de voyage. Celle-ci a tenu toutes ses promesses.

Nous avons démarré en évoluant dans des déserts dignes des peintures de Salvador Dali. L'un de ces déserts porte d'ailleurs son nom. Nous avons cherché les montres molles et les éléphants aux pattes interminables en vain. A défaut, nous y avons trouvé un étonnant arbre de pierre.

Cette forêt de rochers gigantesques provient d'anciennes éruptions. Il est cependant difficile de comprendre comment ces rochers sont arrivés là, en plein milieu d'un plateau désertique !

Dans ce cadre, nous nous sentions tout petits.

Notre chemin a encore croisé plusieurs lagunes toutes aussi immenses que silencieuses. L'une d'entre elle était complètement gelée, il était tentant d'aller y faire quelques glissades !

Nous avons alors entrepris une descente vertigineuse vers des vallées plus accueillantes. Nous étions presque étonnés de retrouver de la verdure et de la vie apparente !

Nous avons croisé un nombre incalculable de lamas, y compris dans notre assiette le midi. Bon, bien qu'un peu sec.

Des villages sont apparus peu à peu sur notre parcours. Preuve que nous étions revenus à la civilisation.

Civilisation parfois relative comme dans ce village fantôme où seul un lama et deux enfants nous ont accueillis près d'une gare qui semblait désaffectée. Contrairement aux Lamas du Capitaine Haddock, celui-ci était plutôt en mal d'affection à en croire les caresses qu'il réclamait !

Nous nous sommes arrêtés le soir au bord du Salar d'Uyuni. Nous avons apprécié les 3 600 mètres d'altitude car il faisait moins froid. Comble du luxe, nous avons eu une heure d'eau chaude par chambre (à partager à cinq...).