vendredi 3 juillet 2009

La malédiction de l'Inca...

Nous avons retrouvé Flo et Nico à Cuzco dimanche dernier (attention au mélange de pinceaux, nous sommes à présent deux Flo !). Pas de trace du décalage horaire, nos amis étaient en pleine forme et motivés pour partir à la découverte des Incas.

Il faut dire que Cuzco était la capitale des Incas (détruite et reconstruite par les Conquistadors Espagnols) au centre d'une région où de nombreux vestiges et anciennes cités témoignent de cette civilisation. À commencer par le plus connu de tous, le fameux Machu Picchu, point d'orgue de la visite dans la région.
Nous avons démarré par une après-midi de balade dans les environs de Cuzco pour visiter quatre anciens sites Incas. Nous avons ainsi renoué avec un peu de chaleur et ca n'était pas pour nous déplaire !
Malheureusement, cette balade a aussi coïncidé avec le début d'une étrange malédiction Inca qui s'est abattue sur nous deux... Un immense coup de fatigue a assommé Olive qui a vécu la balade comme un nouveau calvaire (après le premier au Hyuana Potosi...).
C'est complètement épuisé qu'il est arrivé au dernier site (le plus spectaculaire, dommage...).
Nous l'avons donc laissé une petite heure pour gravir et visiter les ruines.
De là un taxi bienvenu a sacrément rapproché le lit dont Olive rêvait tant. Dix minutes plus tard, il s'effondrait dedans.

Rien de grave mais nous avons renoncé à prendre le Chemin des Écoliers pour le Machu Picchu. Le site est en effet uniquement relié par une ligne ferroviaire dont Perurail détient le monopole et fixe les prix à sa guise. Nous souhaitions donc emprunter le chemin des routards qui ont moins d'économie et plus de temps (à savoir deux jours de trajet entre bus, micro bus, taxis collectifs et enfin marche à pied pendant cinq heures le long d'une voie de chemin de fer...) mais la fatigue aidant, nous avons relativisé le prix du billet de train et apprécié le confort de relier Aguas Calientes, au pied du site, en trois heures de transport à peine !
Olive a ainsi pu se reposer une journée de plus et nous avons fêté le retour de sa forme au Pisco Sour. L'allégresse a duré quelques heures... Vers 1h30 du matin, Flo a commencé à se tordre dans tous les sens dans le lit. Les brûlures et méchants gargouillis ont duré jusque dans l'après-midi pour disparaître comme par enchantement le soir venu. Nous avons toutefois dû abandonner Flo et Nico partis découvrir en éclaireurs le site du Machu Picchu.
De notre côté, nous avons tranquillement parcouru Aguas Calientes, une petite ville du bout du monde, cernée par d'immenses montagnes et traversée par la voie de chemin de fer, seul moyen d'accès au monde extérieur. Aguas Calientes est aussi une ville fortement touristique car elle est le passage obligé pour visiter le Machu Picchu. Ses restaurants sont réputés pour être des empoisonneurs qui décongèlent et recongèlent les aliments sans aucune précaution. Il va sans dire que Flo était plus que sur ses gardes !
Le soir-même, Flo était donc de nouveau en forme et nous étions tous les quatre motivés pour partir le lendemain à 4h30, à la lueur de la frontale, pour 1h30 de grimpette afin d'atteindre le Machu Picchu à l'aube. Nous avions choisi un bon resto (conseillé par le guide... ) pour être en forme le lendemain.
A 4h00, le rêveil a sonné et la malédiction s'est de nouveau abattue sur Olive qui se débattait depuis quelques heures avec de grosses douleurs au ventre. Virus fulgurant ou restaurants empoisonneurs ? Quoi qu'il en soit, impossible pour lui de se lever. Les tickets pour le Machu Picchu étaient cependant achetés et datés pour ce jour et le train nous attendait le soir même pour nous ramener sur Ollantaytambo. Hors de question pour Olive de manquer le Machu Picchu, il nous rejoindra donc en bus en fin de matinée.

C'est donc à trois que nous sommes partis gravir quelques centaines de marches dans la nuit.

L'effort, somme toute, relatif, en valait largement la peine, car nous avons découvert petit à petit les hautes montagnes qui entourent le Machu Picchu. Elles se découpaient sur le ciel qui a progressivement changé de couleur, passant du rose au bleu.

Ce fut ensuite au tour des montagnes de se revêtir d'une belle couleur verte. Le Machu Picchu est proche de l'Amazonie et la végétation est luxuriante.


Nous sommes arrivés sur le site cinq minutes avant l'ouverture. Belle performance. Ce qui ne nous a nullement empêchés de faire la queue car une trentaine de ¨frontales¨et deux bus étaient arrivés avant nous !


Cependant la récompense était là car le site est vide le matin. C'était assez fantastique de le découvrir ainsi. L'autre récompense d'arriver très tôt est qu'il est alors possible de faire parti des 400 personnes qui pourront gravir une montagne qui surplombe le Machu Picchu, le Wayna Picchu (pourquoi faire simple quand on peut se fatiguer un peu plus...). Nous avons donc traversé le site pour nous inscrire. Nous étions les numéros 27, 28 et 29 et plutôt fiers de nous ! Ce qui nous a fait un peu oublier nos inquiétudes car l'ascension de cette montagne est réputée pour être difficile et vertigineuse avec des passages proches de précipice et d'autres où il est apparemment nécessaire de grimper à quatre pattes...

Nous avons donc démarré l'ascension tout de suite. Il y a des épreuves qu'il ne faut pas remettre à plus tard. Et puis nos cuisses étaient chaudes. Nous voilà donc repartis pour une heure de grimpette. C'était effectivement vertigineux et pas sécurisé mais une paroi végétale nous a permis de rester concentrés sur nos marches et de ne pas trop apercevoir le vide. Au final, l'ascension était bien moins dure que nous ne le pensions. Nos mucles étaient chauds. Nous n'avons pas franchit de passage compliqué ou dangereux. Certes, nos mains étaient bien sales car il est souvent rassurant de se retenir quand la végétation est moins dense et la sensation de vide plus proche !

La vue sur le Machu Picchu et la vallée était juste incroyable.

Une vue d'avion. Nous avons ainsi pu photographier le site et vérifier ce que notre guide nous apprendra quelques heures plus tard : le site a la forme d'un Condor (En haut la tête, à droite les ailes, en bas la queue, si, si !).

Une heure plus tard, nous étions revenus au site. Après avoir croisé quelques lamas qui tondent les pelouses du site, nous avons alors dégusté un bon petit déjeuner, (barre de céréales et cookies...) amplement mérité.


A 11h00, nous avons vu arriver le vrai Warrior du jour : Olive. Le mal de ventre était loin d'être passé. Nous l'avons donc accompagné en haut du site pour qu'il profite quand même d'une jolie vue sur le Machu Picchu.

L'effort pour monter l'a épuisé. Nous avons donc dû nous résoudre à l'abandonner de nouveau, à l'ombre d'une grosse pierre.

De note côté, nous avons choisi un excellent guide qui nous a conté le Machu Picchu et nous a ainsi transporté sept cents ans en arrière dans une cité Inca prestigieuse, villégiature pour l'Inca (le grand Chef) qui vivait à Cuzco et venait passer chaque année ici quinze jours.

Les chiffres deux, trois et quatre, sacrés pour les Incas n'ont ainsi plus de secret pour nous. De même que les trois types d'architecture des Incas et la raison des formes trapézoïdales des portes et fenêtres (pour mieux résister aux séismes qui sévissent dans le pays).

Nous avons réappris les dates qui ont marqué la fin de l'empire Inca détruit par les Conquistadors Espagnols et découvert (pour aussi vite oublier d'ailleurs...) les noms des montagnes autour en Quechua (la langue des Incas). Nous avons tout de même retenu la signification du Wayna Picchu que nous avions gravi quelques heures plus tôt et qui signifie Jeune Montagne. (à gauche sur la photo ci-dessous).

Nous avons donc parcouru pendant plus de deux heures le site avec Moise.

A la fin, le Macchu Picchu concervait tout de même encore de nombreux secrets pour nous car les Conquistadors ont bien fait leur travail et peu d'information sur cette civilisation nous ont été transmis. Tout repose à présent sur le travail des archéologues encore très actifs dans la région et même sur le Machu Picchu pourtant découvert il y a près de cent ans.


Nous avons ensuite rejoint Olive qui avait bougé d'un seul mètre afin de suivre l'ombre de son rocher. La forme n'était toujours pas là. Son calvaire était pourtant loin d'être fini car nous devions enchaîner avec le bus pour revenir sur Aguas Calientes, le train pour parvenir à Ollantaytambo et enfin un long taxi pour arriver sur Cuzco en début de soirée.

Le train étant réservé pour les touristes, nous avons eu le droit à un sandwich (que nous n'avons pas osé toucher...) puis à une animation danse et défilé de mode péruviennes exécutées avec maestro par nos stewards ! Un grand moment !

Les étoiles décoraient déjà le ciel quand nous sommes arrivés à Ollantaytambo pour chercher un taxi. L'une d'elle a dû nous porter chance car nous avons trouvé ce qui nous a semblé être le seul taxi non bloqué par un camion en panne sur la seule et unique route pour sortir du village.
Nous sommes donc arrivés sur Cuzco pour un souper tardif. Une bonne soupe et au lit pour les Flos et Nico, une soupe qui repart aussitôt et enfin un lit pour Olive qui s'est écroulé après cette nouvelle journée sans fin.

6 commentaires:

  1. Pauvre Oliv'. Nus t'envoyons plein de bonnes ondes d'ici pour ta guerrison.
    Bisous
    Steph et Nico

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  2. C'est vrai que tu as triste mine!
    Courage, on espère que ça va déjà mieux.

    NetHP
    et les filles

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  3. Courage Oliv' plus que quelques semaines avant de retrouver les moules frites, flamiches au maroille et autres mets délicats qui font la réputation de ch'Nord!!!
    On pense fort à vous

    béco
    Julie et Lolo

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  4. J'espère que c'était moins terrible que la fameuse nuit de retour en bus de Koh Lanta...

    Pour notre anniversaire en plus, ;o) pas cool...
    Je pense bien fort à vous.
    Bon courage pour la suite
    Bises
    Alice

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  5. Bon, il est plus de 18heures en France et pas de nouvelles sur le Blog.
    J'espère que Oliv va mieux et que vous avez pu poursuivre votre découverte des Incas et Cie...
    Gros bisous de la cousine et à bientôt.

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  6. Bonjour, nous sommes les voisins des parents à vallauris . Savoir que nos enfants sont au Perou à quelques encablures les uns des autres est une BELLE coincidence . Profitez bien de ces derniers jours de voyage fantastique. Max ( mon fils ) et son pote Raph sont en route vers Lima . Le site web est www.maxvelomonde.net . A bientôt pour raconter aux pauvres vallauriens transpirant sous le chaud soleil de juillet vos aventures. BON VENT . Famille GIORDANO

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