mercredi 15 juillet 2009

Vol au dessus d'un nid de Condors

Le Cañon de Colcá est le second plus profond canyon du monde avec un dénivellé de 3 535 mètres contre 1 615 mètres pour le Grand Canyon du Colorado qui n'a qu'à bien se tenir !

C'est dans cette faille géologique que nous avons décidé de faire un treck (peut-être notre dernier, snif !).

La mauvaise nouvelle est que le Canyon se situe à 180 kilomètres d'Arequipa, soit à près de quatre heures de bus...

Pour éviter les grêves annoncées sur Arequipa, nous avons du partir à trois heures du matin : Il s'agissait de quitter la ville de nuit afin de partir avant les premiers blocus. Sur la route, nous avons croisé des portions de route ¨encailloutées¨ sur une voie car en partie déblayées par la police avant l'arrivée trop massive des grévistes au petit jour.

Cela nous a tout de même donné l'occasion d'admirer un joli levé de soleil au point nommé "le Mirador" (4990 mètres) pour la jolie vue sur les montagnes et volcans aux alentours.

Nous sommes également arrivés à la bonne heure au lieu dit "la Cruz del Condor", endroit réputé pour l'observation des Condors.

Ce jour-là, nous avons été chanceux. Plus d'une dizaine de ces volatiles (trois mètres d'envergure) sont venus nous froler. Majestueux de loin mais bien laids de près ! Dur, dur à immortaliser avec un petit appareil numérique. Nous ne comptons plus les photos avec une aile, un bout de queue ou juste le ciel bleu... Nous vous avons réservé les trois meilleures :

Avant de rejoindre le petit village de Yanque ou nous avions prévu de passer la nuit, nous nous sommes arrêtés pour admirer la vue sur la vallée. Il parait que l'été la vallée se couvre de multiples fleurs et couleurs. En hiver, le paysage est plutôt ¨brûlé¨, dans un impressionnant dégradé de jaune.

Les lieux qui vivent du tourisme se repèrent facilement. Il y a souvent des femmes ou enfants en habits traditionnels avec un joli lama bien propre ou un faucon qui vous proposent de poser pour une photo. C'est la grande différence avec la Bolivie, ici on a bien compris l'intérêt financier du tourisme.

La star du jour était ce petit chien qui a nous a bien bluffé. L'art de la mendicité n'avait plus de secret pour lui. A chaque touriste tenant une glace à la main, il reproduisait le meme scénario : je fais le beau, je tire la langue et je frétille de la queue. Et quand ca ne marche pas, je grogne...

Après une petite sieste dans le superbe hôtel choisi pour la nuit, les Flos et Nico repartaient découvrir la vallée. (Olive avait décidé d'écouter son papa (;-) et de se préserver pour ne pas revivre un second Machu Picchu le lendemain...)

Nous sommes ainsi partis sur la place du village (la Plaza des Armas sans surprise...) pour démarrer notre balade avec un serveur de l'hôtel qui s'est révélé être un très bon guide. Nous avons retrouvé une ambiance de village très typique.


Puis nous avons suivi notre guide le long de petits sentiers de terre plutôt poussiéreux.

En chemin, nous avons rencontré de nombreux paysans ou muletiers qui revenaient au village, un transistor vissé sur l'épaule.


Le but de la balade était de visiter Oyo-Oyo, l'ancien village brûlé par les Conquistadors dont il ne reste plus que quelques ruines en-cours de restauration. Un brin chauvin, notre guide a comparé ce village à un second Machu Picchu.

Pour convaincre les trois têtes incrédules en face de lui, il nous a prouvé son allégation en nous montrant le temple et la colline surplomblant le site... Nous avons renoncé à discuter...

La fatigue avancant, nous étions contents de rentrer pour souper et nous coucher tôt. D'autant plus que nous avions rendez-vous le lendemain à 6h15 avec notre guide pour démarrer un vertigineux treck dans le canyon.

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